Un ministre ne devrait vraiment pas faire cela !
Lundi 17 mars à 18h, Manuel Valls se rend dans la maison d’Aimé Césaire, le grand homme qu’il a eu l’honneur de rencontrer étant jeune politicien.
À 20h30, il reçoit à la résidence préfectorale le tout Martinique dont il salue les valeurs et la résistance aux turbulences qui la frappent depuis quelques mois. Il s’adresse à son auditoire en s’excusant d’avoir une demi-heure de retard. Et dit en somme : « je condamne toutes les violences mais je discute avec tout le monde. »
À 21h, les smartphones crépitent subitement de toutes parts : Valls aurait rencontré le RPPRAC quelques minutes avant ces agapes républicaines. Aussi Petitot ? Mario ? Tout le monde se regarde ! Très vite, l’information est confirmée : Manuel Valls a rencontré le RPPRAC une heure plus tôt, en catimini, sans images (pour le moment ?), à la demande des 4 députés martiniquais (la bande à LFI), de maires et de syndicats de salariés, selon les dires de l’entourage du ministre.
Un cyclone vient de tomber sur la Martinique !
Les territoires français d’Outre-mer sont régulièrement frappés par de redoutables cyclones. On s’accorde à dire que leur violence augmente avec le dérèglement climatique.
Mais jamais encore plusieurs océans n’avaient été touchés par le même cyclone.
C’est maintenant chose faite avec le cyclone Manuel Valls.
Dans le Pacifique, dans l’Océan indien, dans l’Atlantique, partout il charrie du vent, des initiatives et des propos ravageurs. En Nouvelle-Calédonie, littéralement ruinée par les émeutes destructrices en 2024, il claironne le concept anti-républicain de peuple premier et surtout appelle ce dernier à aller au bout de la décolonisation. Comment donc rester Français, Monsieur Valls, si on « décolonise » ?
En Martinique, l’ancien premier ministre accorde sa caution à un groupe d’activistes qu’il rencontre en catimini et dans le dos de tous les corps constitués.
Quelques heures auparavant, première tempête avant d’entrer dans l’œil du cyclone, il avait annoncé une loi sur la vie chère d’un dirigisme qu’on n’avait plus vu depuis les premières années du mandat de François Hollande (vous savez, celle des riches à 4000 euros et de la taxation à 75% sur les hauts revenus). A l’Assemblée nationale, il avait déjà planté le décor en attaquant la pépite de l’économie des outre-mer. C’est tellement français de s’attaquer à des réussites françaises.
Il s’en défend, mais Manuel Valls instruit sur la place publique le procès des entreprises et les acteurs qui portent l’île à bout de bras et il contourne les réalités structurelles à l’origine de la vie chère qu’il est censé combattre.
Comme tout cyclone, il provoque des dégâts qui frappent indistinctement et qui produiront leur effet pendant de longues années.
Une loi Valls, si François Bayrou, Bruno Retailleau, Emmanuel Macron (?) le laissent faire, augmentera les contraintes entravant le développement.
Les entrepreneurs malmenés économiquement et socialement entreprendront moins.
Le bilan du cyclone sera établi un jour.
On découvrira que les prix auront monté, que les revenus auront baissé, que les entrepreneurs auront fermé boutique ou investi ailleurs. On constatera que les protégés de Bakou auront prospéré.
On déplorera une augmentation des fractures économiques et sociétales.
Seules les causes de la vie chère que sont l’éloignement, l’étroitesse du marché insulaire, la gabegie de la CTM et les taxes locales auront été ignorées par le cyclone.
Mais Manuel Valls sera déjà loin, probablement soufflé par une dissolution…