Et si Elon Musk laissait tomber Tesla et décidait de miser toute sa fortune, tout son génie pour devenir le prochain patron de la NASA et, d’ici cinq à vingt ans (soyons un peu raisonnables tout de même), être le premier astronaute à monter dans une fusée qui l’emmènerait sur Mars ?
La NASA, symbole de l’ambition scientifique américaine, traverse une crise sans précédent sous l’administration Trump. Licenciements massifs, purges idéologiques et réorientation stratégique redéfinissent l’agence spatiale. Parmi les victimes de ce bouleversement, Katherine Calvin, la directrice scientifique respectée de la NASA, se voit évincée.
Le départ de Katherine Calvin, figure emblématique de la recherche scientifique, marque la fin d’une ère. Sa carrière, jalonnée de contributions essentielles à des projets de grande envergure comme l’exploration de Mars et la recherche sur le changement climatique, symbolisait une NASA tournée vers l’avenir scientifique.
Les licenciements qui suivent ne sont pas seulement administratifs : ils impactent directement l’expertise scientifique de l’agence, ce qui pourrait avoir de lourdes conséquences sur son image et sa réputation à l’international.
La réorganisation actuelle, visant à « restructurer la main-d’œuvre », cherche à aligner l’agence sur des priorités plus opérationnelles, centrées sur l’efficacité et l’efficience. L’objectif affiché est d’optimiser l’utilisation des ressources et de se concentrer sur les missions essentielles. Dans ce contexte, l’administration Trump semble vouloir transformer la NASA, non plus en un bastion scientifique, mais en un acteur géopolitique et commercial.
Avec ces départs et ce nouveau chapitre, disparaît aussi une vision internationale de l’espace. La participation des États-Unis à l’aventure collective de l’espace a été décisive depuis 60 ans. Là les Américains risquent de vouloir jouer perso ! Make America great again !
C’est dans cette atmosphère que la question d’Elon Musk se pose. L’emblématique patron de SpaceX, dont l’entreprise a déjà révolutionné l’industrie spatiale en partenariat avec la NASA, incarne un futur dominé par les acteurs privés. Musk pourrait-il prendre la tête de la NASA ? Son influence croissante dans le secteur spatial et ses ambitions pour l’espace pourraient faire de lui un candidat naturel pour diriger l’agence, d’autant plus depuis qu’il a ramené sur la planète bleue les 2 astronautes coincés depuis 9 mois dans l’ISS (lire notre article).
Cependant, une telle évolution serait-elle bénéfique pour la NASA ? L’agence doit-elle devenir une plateforme de lancement pour des missions financées par des entreprises privées, ou devrait-elle rester fidèle à sa mission d’exploration scientifique et de collaboration internationale ? Si Musk venait à en prendre les rênes, la NASA risquerait de perdre son indépendance scientifique au profit d’une seule logique de rentabilité, dictée par des intérêts privés.
Le départ de figures comme Katherine Calvin et la réorientation stratégique de l’agence marquent un tournant dans l’histoire de la NASA. Les choix de l’administration Trump poseront des questions fondamentales sur l’avenir de l’exploration spatiale : sera-t-elle dominée par le capitalisme spatial et les ambitions commerciales, ou restera-t-elle aussi fidèle à l’intérêt général et à la recherche scientifique ? Les nombreuses annulations de programmes de recherche menés par des universités américaines inquiètent toute la communauté scientifique internationale.
Elon Musk sur Mars dans une fusée SpaceX / NASA ? Bye, bye, Elon !