Le mot avion a été créé aux alentours de 1875 par l’ingénieur français Clément Ader, dérivé du mot latin « avis » qui signifie « oiseau ».
Ce terme était peu employé jusqu’au début du XXème siècle. On disait plutôt « aéroplane », un mot inventé à partir de la racine grecque « aéro » (préfixe indiquant un rapport avec l’air) et latine « plan » (de la forme des ailes).
« Aéroplane » est remplacé officiellement en 1911, pour l’aviation militaire, par le terme de Clément Ader.
Quelques années plus tôt, Gabriel de La Landelle, journaliste, romancier mais aussi pionnier de l’aéronautique, par analogie avec le mot navigation, évoquait le mot « aviation », dérivé du latin « avis » et du suffixe « -ation ». Un mot utilisé pour la première fois dans son livre « Aviation ou Navigation aérienne », en 1863.
Outre l’invention du mot, Clément Ader, changea le cours de l’histoire de l’aviation !
On raconte que tout jeune Clément Ader cherchait déjà un moyen de s’envoler… Devenu ingénieur des Ponts et Chaussées, il dépose quelque 48 brevets d’invention, tel que le théâtrophone qui rencontre un vif succès. Il profite de ses gains pour revenir à sa première passion. Grand observateur des volatiles en tous genres, il installe dans son jardin une volière et choisit d’y étudier sous tous ses angles une roussette des Indes, chauve-souris de grande taille qu’il considère comme le modèle idéal.
Le 9 octobre 1890, un engin, pourvu d’ailes copiant celles d’une chauve-souris et d’une grande hélice entraînée par un moteur à vapeur se soulève du sol dans le parc du château d’Armainvilliers aux environs de Paris. Il s’agit de l’Eole, appareil conçu et piloté par Clément Ader qui parcourt alors une cinquantaine de mètres en ligne droite, au ras du sol… Un « saut de puce » que l’on peut tout de même considérer comme étant le premier décollage d’un engin « plus lourd que l’air » propulsé par son propre moteur !

L’Avion N°3 de Clément Ader est à admirer au Musée des Arts et Métiers, à Paris. Il a été cédé en 1902, au Conservatoire des arts et métiers, par l’inventeur lui-même.
Intéressé par cette invention, Clément Ader reçoit le soutien du ministère de la Guerre qui lui commande un nouvel appareil. Après plusieurs années de travaux, l’Avion n° 3 est enfin mis au point en 1897. Mais à cause des mauvaises conditions météorologiques, l’essai officiel ne satisfait pas les représentants du ministère qui suspendent leur financement. Clément Ader stoppera alors ses recherches…
Si son nom sera quelque peu oublié, son mot « Avion » survivra !
On entend parfois dire que « AVION » est l’acronyme de : Appareil Volant Imitant l’Oiseau Naturel. Il s’agirait en fait d’un rétroacronyme : une phrase inventée a posteriori, en choisissant des mots dont les initiales forment un autre mot.
Quoi qu’il en soit, cette formule est assez joliment trouvée !