Ces derniers mois ont vu un développement enthousiasmant dans la chronique des relations franco-angolaises, signalant une ère prometteuse de coopération et d’amitié entre les deux pays. En mars 2023, le président angolais João Lourenço a accueilli son homologue français, Emmanuel Macron, à Luanda avec un programme axé sur l’expansion des intérêts mutuels de leurs pays, en particulier dans les domaines de l’industrie alimentaire et de l’énergie. Cette rencontre a débouché sur un important accord de partenariat dans le domaine de la production agricole et agroalimentaire, qui témoigne de leur vision commune de l’avenir.
L’Angola, avec ses vastes ressources naturelles et sa croissance économique rapide, est une donnée du présent qui ne peut être ignorée ou marginalisée. Sa récente entrée dans le secteur de la production agroalimentaire symbolise une tentative de diversification de son économie, qui est reconnue et soutenue au niveau mondial, en particulier par la France. Ignorer ces progrès ou, pire encore, tenter de les isoler sous prétexte de rancunes passées, c’est rendre un bien mauvais service au potentiel de l’Angola, mais aussi à celui de la communauté internationale.
De même, le soutien historique de la France à une faction séparatiste dans la province angolaise de Cabinda et son implication dans l’incident de l’« Angolagate », bien que troublants, doivent être considérés pour ce qu’ils sont : des reliques du passé. Aujourd’hui, la France est devenue l’un des principaux partenaires européens de l’Angola, investissant massivement dans divers secteurs et favorisant un partenariat diplomatique constructif.
Ce partenariat émergent entre la France et l’Angola ne se limite pas aux coulisses du pouvoir. Il se répercute à différents niveaux de l’engagement citoyen. La visite du ministre Mário Caetano João à Paris en mai 2023 en témoigne, dans la mesure où elle a favorisé le dialogue non seulement entre les deux gouvernements, mais aussi entre entrepreneurs des deux pays.
En outre, l’émergence d’initiatives de coopération dans les secteurs agricole et agroalimentaire témoigne d’un changement de paradigme. Ici, on peut percevoir l’influence des deux nations qui travaillent l’une avec l’autre. La France et l’Angola ont pris des mesures pour transformer une relation historiquement tendue en un partenariat fructueux.
Bien entendu, tout en reconnaissant les réalités du présent, nous devons également garder un œil attentif sur les obstacles potentiels. À l’instar de l’appel lancé par Mandela à ses compatriotes sud-africains, les dirigeants français et angolais doivent être conscients des pièges éventuels qui les attendent et s’engager à les surmonter par le dialogue, la compréhension et le respect mutuel de la souveraineté et des aspirations de chacun.
L’évolution des relations entre la France et l’Angola est porteuse de promesses et de potentiel. C’est un récit qui est encore en phase d’écriture, mais qui est ancré dans le pouvoir de transformation de la coopération, du dialogue et du respect mutuel. En tant que témoins de ce récit, nous devons écarter les vieux préjugés et saisir le potentiel de ce partenariat pour ce qu’il est vraiment : une lueur d’espoir pour un avenir où les nations travailleront ensemble pour une prospérité duralbe et une paix commune.
Charles Belkacem, journaliste