Jacques Cartier, la Louisiane, Benjamin Franklin, le Général Lafayette, Tocqueville, 1917, les débarquements au Maroc et en Algérie, en Provence, en Normandie… depuis très longtemps, les destins de la France et de l’Amérique se croisent et se recroisent.
Même lors de la première séance de questions au Premier ministre, à l’Assemblée nationale, il y avait un air de Biden chez Bayrou. Gaffes, propos lents et soporifiques, Bayrou a visiblement tout fait pour ressembler le plus possible au futur ex-locataire de la Maison blanche.
Depuis juin, les sept derniers mois de l’année 2024 auront été pour le Président Macron et pour la France des mois de vaches maigres, des mois de misère.
Lourde défaite aux élections européennes, déficit budgétaire abyssal, dérive complète des finances publiques, dissolution mal préparée, mal pensée, à contretemps ; une mauvaise analyse des forces de gauche, que le Président pensait définitivement irréconciliables ; un front républicain qui fait entrer à l’Assemblée nationale des fichés S et des anti-républicains ; une assemblée ingouvernable, des espoirs incompréhensibles placés en Marine Le Pen très vite refroidis ; un bon locataire à Matignon qu’on n’arrive pas à conserver, vite remplacé par un Biden à la française…
Il est grand temps que 2024 se termine, et que, comme de l’autre côté de l’Atlantique, une nouvelle gouvernance se mette très vite en place et nous apporte, au moins, sept mois de vaches grasses !
En cette période de vœux, espérons que le Président Macron nomme un nouveau premier ministre capable de penser la France de demain, et de traduire en actes sa pensée.
Un premier ministre qui, plutôt que d’alourdir dès son premier jour les dépenses de l’Etat en allant en avion à Pau présider un conseil municipal, prenne à bras-le-corps les véritables préoccupations des Français, non pas la remise en cause du non-cumul des mandats ou la proportionnelle, mauvaise idée des partis politiques pour garder la mainmise sur la vie politique, mais la sécurité, le refaire Nation, la maîtrise, et donc la baisse, des dépenses publiques, et le pouvoir d’achat de tous les Français !
Il nous faut à Matignon un Elon Musk à la culture française, bien sûr plus raisonnable et non libertarien, pétri de la philosophie des Lumières, capable de nous faire penser ensemble quel modèle de société nous souhaitons pour les prochaines cinquante années, quelle protection sociale nous voulons et comment nous choisissons de la financer.
Il nous faut à Matignon quelqu’un avec une expérience réelle, réussie, dans l’économie privée, celle qui compte, celle de la vraie vie, quelqu’un qui comprenne qu’on ne peut distribuer que ce qu’on a, au préalable, produit, quelqu’un qui ne crame pas la caisse, qui ne finance pas ses promesses électorales par toujours plus d’impôt et par la dette, c’est-à-dire par l’impôt à venir sur nos enfants, quelqu’un qui ne fasse pas reposer tous les efforts budgétaires sur la France qui travaille, quelqu’un qui remette la Mairie au milieu du village Gaulois !
Espérons que le Président Macron, lors de ses longues nuits d’hiver, fasse un songe et, à son réveil, trouve quelqu’un capable de refermer le calendrier des mois de vaches maigres, d’ouvrir celui des vaches grasses, de remettre les choses dans le bon ordre, de remettre la France en marche, en marche avant, et de transformer les mois de bonne production de richesse en années d’opulence, de prévoir, d’anticiper, de protéger, d’investir, de fortifier, d’innover, de créer, de développer, de rentabiliser… une Renaissance en somme…
Et si en 2025 Macron, voyant enfin plus clair après le solstice d’hiver, devenait un grand Président en nommant un Premier ministre clairvoyant…
On peut toujours rêver…
Vive la République, Vive la France !