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17H30 - mercredi 24 juillet 2019

PMA, noyades, 40°, ingérence russe : l’actualité du 24 juillet en 4 photos

 

La ministre de la Santé Agnès Buzyn, le 24 juillet 2019. – AFP / ludovic MARIN

La PMA pour toutes est sur les rails

Attendue depuis des années par les associations militant pour les droits des homosexuels, l’extension de la PMA à toutes les femmes est désormais sur les rails: la première grande réforme sociétale du quinquennat Macron a été présentée mercredi en Conseil des ministres avant son examen à l’Assemblée à la rentrée.

« C’était un engagement du président de la République, il est tenu », s’est félicitée la ministre de la Santé Agnès Buzyn au sujet de la mesure phare du projet de loi de bioéthique, destiné à réviser la loi de 2011.

La société a évolué, en termes de diversité des modèles familiaux et de leur acceptation, a estimé Mme Buzyn, l’une des trois ministres à porter ce texte, avec Nicole Belloubet (Justice) et Frédérique Vidal (Recherche).

« Nous espérons une promulgation de la loi à la fin du premier trimestre 2020 », a ajouté la ministre de la Santé. L’examen du texte par l’Assemblée nationale débutera le 24 septembre, avant celui au Sénat en janvier.

En 32 articles, ce projet de loi décline nombre de mesures strictement médicales, qui touchent à la recherche sur l’embryon ou aux tests génétiques.

Mais dans le débat public, la PMA, mesure plus sociétale que médicale, éclipse toutes les autres. Son élargissement, auquel s’était engagé Emmanuel Macron durant sa campagne, est réclamé depuis des années par les associations militant pour les droits des homosexuels.

L’exécutif espère des débats plus apaisés que ceux sur le mariage pour tous il y a six ans, au début du quinquennat Hollande.

Pour autant, les opposants à ces réformes, dont la Manif pour tous, ont déjà manifesté leur mécontentement.

« Il n’y a pas de droit à l’enfant, mais il y a un droit de l’enfant et le premier de ses droits, c’est d’avoir à la fois un père et une mère », a de son côté déclaré l’eurodéputé du Rassemblement national Jordan Bardella, en réclamant un référendum.

Au-delà de la seule PMA, les opposants à la loi craignent qu’elle n’ouvre la porte à l’avenir à la GPA (gestation pour autrui), c’est-à-dire le recours aux mères porteuses.

Il n’y a « aucun risque aujourd’hui de voir apparaître la GPA », a assuré Mme Buzyn.

 

 

Fontaine du Trocadéro, à Paris, le 23 juillet 2019 – AFP / BERTRAND GUAY

Le mercure flirte avec les 40°C presque partout en France. 20 départements en alerte rouge

Vingt millions de personnes en zone rouge canicule, dont l’Ile-de-France: l’Hexagone fait face à une situation exceptionnelle avec des températures attendues supérieures à 40°C contre lesquelles « personne » n’est à l’abri.

En prévision de la journée de jeudi, la plus chaude de ce deuxième épisode de canicule en moins d’un mois, 20 départements allant du Nord à Paris ont été placés en vigilance rouge canicule, tandis que 60 autres sont toujours en vigilance orange.

Cette alerte rouge, le plus haut niveau qui implique une « alerte sanitaire » pour tous les citoyens, a été utilisée pour la première fois en juin dans quatre départements du sud.

Mais « c’est la première fois que cela touche des départements du Nord de notre pays avec un habitat, un urbanisme, des populations qui ne sont pas habituées à des chaleurs de ce niveau là », a commenté la ministre de la Santé Agnès Buzyn lors d’une conférence de presse.

« C’est la raison pour laquelle je demande qu’on redouble d’attention », a-t-elle plaidé. « Personne n’est sans risque face à de telles températures ».

L’alerte rouge laisse notamment la possibilité aux préfets de prendre des mesures exceptionnelles liées notamment à l’organisation de rassemblements publics, sportifs ou autre.

Si depuis la canicule de 2003, qui avait fait quelque 15.000 morts, les autorités insistaient surtout sur les risques pour les personnes vulnérables, notamment personnes âgées et enfants en bas âge, les mises en garde visent désormais toute la population.

Noyades par hydrocution, hyperthermie potentiellement mortelle lors d’un effort sportif ou dans une voiture surchauffée… « Au-dessus de 37°C, notre corps fait un effort considérable pour se refroidir » et avec un effort sportif, « on aggrave considérablement le risque de voir la température du corps augmenter », a expliqué Mme Buzyn sur France Inter.

Après une journée de mardi qui a vu plusieurs villes comme Brive (42,1°C), Bordeaux (41,2°C), Châteauroux (40,8°C) ou Rennes (40,1°C) battre leur record absolu de chaleur, Météo France annonçait des températures « du même ordre » mercredi, avec des valeurs souvent entre 36 et 42°C.

Le pire est pour jeudi. Le mercure devrait dépasser les 40°C sur un grand quart nord-est du pays en particulier, avec des pointes à 43°C localement et une journée qui pourrait être en moyenne plus chaude que les pires jours d’août 2003.

Paris notamment devrait battre son record de 1947 (40,4°C). Mais le record absolu pour la France de 46°C, qui date de juin dernier, ne sera pas atteint.

 


 


 

La ministre des Sports Roxana Maracineanu lors du lancement de la campagne « Vigilance Noyade », le 20 juin 2019 dans une piscine à Paris – AFP/Archives / Thomas SAMSON

Maracineanu, ministre et maître-nageuse, face au problème des noyades

Des bassins de compétition au ministère des Sports. Roxana Maracineanu veut s’attaquer aux noyades, en rénovant l’apprentissage de la nage à l’école. Mais le chantier est lourd, dépasse ses seules attributions et des acteurs jugent les moyens insuffisants.

A l’origine d’un millier de décès par an, les noyades sont la première cause de mort accidentelle des moins de 25 ans et les fortes chaleurs multiplient les risques. La dernière enquête de Santé publique France montre une hausse des accidents, suivis ou non de décès, chez les moins de 13 ans (600 cas du 1er juin au 30 septembre 2018, contre 338 en 2015).

Dans ce contexte, la première des sécurités, c’est d’apprendre à nager aux enfants plutôt que de s’en remettre uniquement aux brassards ou bouées, explique à l’AFP la première Française championne du monde de natation, en 1998.

Après le haut niveau, Roxana Maracineanu s’est investie dans une association de natation pour tous, à Clamart (Hauts-de-Seine). Elle en tire la certitude qu’il faut transmettre aux enfants, dès 3 à 4 ans, la capacité à flotter et à se laisser porter à la surface, bien avant la brasse ou le crawl.

« On pense que pour savoir nager, il faut se déplacer dans l’eau sinon on coule. Mais l’eau nous porte », insiste-t-elle. Ministre mais toujours maître-nageuse, Roxana Maracineanu a prêté sa voix à des tutoriels mis en ligne par ses services depuis le mois d’avril, où les parents peuvent apprendre à leurs enfants à cheminer la tête sous l’eau. Voilà pour la théorie.

En pratique, Roxana Maracineanu veut instituer des « classes bleues » dès la maternelle. Soit des cours quotidiens pendant une à deux semaines, pour apprendre l’aisance aquatique aux tout petits. Après une première expérimentation dans deux classes à Paris en avril, l’objectif d’une centaine d’établissements est visé l’année prochaine.

 


 

Le procureur spécial Robert Mueller devant le Congrès, le 24 juillet 2019 à Washington – AFP / SAUL LOEB

Enquête russe : le rapport n’exonère pas Trump, dit Mueller

Le procureur spécial Robert Mueller a déclaré mercredi au Congrès que son rapport sur l’ingérence russe dans la présidentielle de 2016 n’avait pas totalement exonéré Donald Trump, notamment des soupçons d’entrave à la justice, contrairement aux affirmations du président américain.

« Les conclusions indiquent que le président n’a pas été disculpé des actes qu’il était accusé d’avoir commis », a-t-il déclaré. A la question « avez-vous totalement exonéré le président? », il a répondu « non ».

L’enquête russe qu’il a dirigée pendant près de deux ans, a été menée « de manière équitable et indépendante », a-t-il assuré devant la commission judiciaire de la Chambre des représentants.

Dans le rapport d’enquête, « nous avons décidé que nous ne nous dirions pas si le président a commis un délit. C’était notre décision et ça le reste », a-t-il ajouté.

« A cause de ma position de procureur, certains motifs font que mon témoignage sera limité », a-t-il poursuivi, en citant notamment l’impossibilité de parler d’affaires en cours.

Dans ce rapport de plus de 400 pages, le procureur spécial décrit les efforts russes pour aider Donald Trump à être élu en 2016, mais ajoute ne pas avoir rassemblé de preuves d’une collusion entre Moscou et son équipe de campagne, malgré des contacts répétés.

Il détaille par ailleurs une série de pressions troublantes exercées ensuite par le locataire de la Maison Blanche sur son enquête et se dit, cette fois, incapable de le blanchir des soupçons d’entrave à la justice.

Responsable du développement numérique

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