Si vous êtes élue maire du XVIème arrondissement de Paris, quelle sera la première mesure de votre mandature ?
La sécurité pour tous est ma priorité. Ma première mesure consistera à réduire drastiquement les risques d’insécurité routière, trop nombreux dans l’arrondissement. La sécurisation de tous les carrefours qui mettent en danger les habitants du 16e, notamment les plus vulnérables, est une nécessité absolue. Je réaliserai donc une cartographie très précise de tous les passages sensibles de l’arrondissement, que je ferai examiner par des experts afin d’y apporter des solutions concrètes (décalage de passages piétons, signalétiques spécifiques, surélévations, présence d’agents, notamment dans les secteurs scolaires).
Comme vous le savez, un drame tragique s’est produit dans notre arrondissement. Sixtine, une petite fille de 11 ans s’est faite écraser dans le 16ème arrondissement le 11 janvier dernier en allant à l’école, au niveau de l’angle rue Jean de la Fontaine / rue George Sand. Ce terrible accident s’est déroulé à un carrefour dangereux qui avait été signalé de nombreuses fois à la Mairie de Paris.
Jamais un tel drame ne doit se reproduire.
Nous vivons une crise de confiance dans le politique et l’épidémie de coronavirus vient alourdir le climat général. Que diriez-vous à un électeur du 16ème qui serait tenté de ne pas aller voter le 15 mars ?
Le constat est clair : les habitants du 16e souhaitent du changement. Les 15 et 22 mars, ils auront la possibilité d’être acteurs de ce changement. Alors je les encourage fortement à aller voter.
Le XVIème a été délaissé, aussi bien par la Mairie de Paris que par Monsieur Goasguen durant toutes ces années, qui s’est inscrit dans une opposition idéologique à Madame Hidalgo, au détriment des habitants de l’arrondissement.
Nous ne pouvons pas rester les bras croisés. Je m’engage pour offrir aux habitants de l’arrondissement une nouvelle offre politique : une maire à temps plein, engagée pour agir au plus près des besoins des habitants, en termes de propreté, de sécurité, d’espaces verts, d’animation locale.
Que pensez-vous de la candidature de Philippe Douste-Blazy en numéro 2 sur la liste de la maire sortante Danièle Giazzi ?
C’est une bonne nouvelle pour Danièle Giazzi que d’avoir le soutien d’un homme politique de grande expérience.
Cette élection est-elle une élection locale ou une élection politique, au sens où l’on assisterait à un combat du nouveau monde contre l’ancien monde ?
En réalité, c’est le combat d’une équipe renouvelée qui a envie d’agir face à un système. Cet ancien monde, c’est ce que j’appelle un système et ses pratiques. Vous savez, je suis élue au conseil d’arrondissement depuis six ans et c’est ce qui m’a permis de comprendre comment les choses fonctionnaient et dysfonctionnaient dans la gestion municipale. Or dans cet arrondissement il y a un système qui dure depuis trop longtemps et dont les habitants sont victimes, celui de Monsieur Goasguen. Il est temps que les élus travaillent pour l’arrondissement, pour les habitants, et c’est notre liste qui s’en chargera.
Je conduis une liste de rassemblement, avec des personnalités politiques comme Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, des élus de la droite, du centre, de la République en Marche et des habitants du 16e issus de la société civile. Nous avons tous comme projet de transformer la façon de faire de la politique dans l’arrondissement.
Je veux être une maire à temps plein, une maire accessible, une maire disponible qui ne s’occupera pas de politique au niveau national mais du quotidien des habitants de l’arrondissement. Pour ma part cette élection est profondément locale.
Propos recueillis par Michel Taube