2002, année de naissance du terroriste islamiste meurtrier de Samuel Paty, publication des Territoires Perdus de la République, dans l’indifférence de la plupart des politiques…
2004, remise du rapport de Jean Pierre Obin sur l’islamisme à l’Ecole au ministre de l’époque François Fillon, indifférence générale, le ministre ne veut « pas de vague »…
2006, torture et meurtre de Ilan Halimi par le gang des barbares, parce que juif, « pas d’amalgame »…
Ce meurtre d’Ilan Halimi est le point de départ de dizaines d’actes terroristes islamistes, actes qui ont pris le relais des attentats du Hezbollah dans les années 80, du Groupe Islamique Armé dans les années 90.
Depuis, 11 mars 2012, Mohamed Merah tue un militaire à Toulouse ; le 12 mars il tue deux militaires et en blesse un troisième à Montauban ; le 15 il tue à bout portant 3 enfants et un enseignant, père de deux des enfants devant une école juive à Toulouse : cette fois qu’avions déjà nous entendu : nous ne soumettrons pas…
25 mai 2013, un islamiste attaque et blesse avec un couteau un militaire sur le parvis de la Défense, « pas de vague », « pas d’amalgame »… 20 décembre 2014, un islamiste attaque des policiers dans un commissariat, « un loup solitaire », « pas de vague », « pas d’amalgame »
Et puis 7 au 9 janvier 2015, Charlie hebdo, hypercacher, nous ne soumettrons pas…plus jamais cela…
Et puis le Bataclan, le stade de France, le Thalys, le centre communautaire de Nice, Hervé Cornaran décapité, déjà, en Isère, le père Hamel, ces deux jeunes filles égorgées devant la gare St Charles de Marseille, Magnanville, Arnaud Beltrame, le 14 juillet à Nice, le marché de Noel à Strasbourg, la Préfecture de Police de Paris, ces Français visés parce que juifs, parce que prêtres, parce que gardiens de prison, parce que policiers, militaires, enseignants, et puis et puis…toujours la même indignation, toujours les mêmes phrases, et puis…et puis un jeune de 18 ans décapite sur la voie publique un enseignant parce qu’il avait évoqué la liberté d’expression, le droit au blasphème, la Laïcité !
Nous savons que ce ne sera pas le dernier attentat des islamistes, nous savons que ce n’est pas la première décapitation, celle de Hervé Cornaran n’avait d’ailleurs pas soulevé la même indignation nationale, nous savons que nous sommes en guerre, et que nous devons mener de nombreuses batailles.
La première bataille est déjà de bien nommer les choses, de bien désigner l’ennemi. Nous ne nous battons pas contre des séparatistes, ces gens ne veulent pas se séparer, ils veulent prendre le pouvoir, nous soumettre à leur vision du monde. Ils rejettent notre mode de vie, ils rejettent la Liberté, l’Egalité, la Fraternité, la Laïcité. Ils veulent que nous soyons soumis. Ils veulent en premier que tous les musulmans, dans leur grande diversité, croyants et non-croyants, se soumettent à leur vision de l’Islam, puis que toute notre société se soumette. Nous ne nous soumettrons plus.
Contrairement à 2002, où tout était déjà dit dans les Territoires Perdus de la République, mais où peu voulaient voir la réalité, le constat est à présent connu et partagé par l’immense majorité des Français, et par la quasi-totalité des partis politiques. Même Jean Luc Mélenchon, qui, au départ, rejetait le crime sur la communauté Tchétchène dans son ensemble en la stigmatisant, propos sur lequel le Parquet pourrait réagir, change de discours et retrouve ses esprits. Je doute cependant qu’il abandonne son actuel fonds de commerce, Obono et les indigénistes.
Si nous partageons à une très large majorité ces constats, nous risquons toutefois de ne pas partager les solutions avec la même unanimité.
Que veulent ces islamistes radicaux ? mettre un terme à notre République, mettre fin à nos valeurs ! quelles sont nos valeurs ? Liberté Egalité Fraternité Laïcité.
Nos réponses, outre la réponse policière et la réponse judiciaire, doivent viser à solidifier ces valeurs fondamentales de notre République. Et ces valeurs n’ont pas été mises à mal que par les islamistes ces derniers temps. Prenons garde.
Déjà dans le traitement de la crise sanitaire liée à la Covid, nos gouvernants confondent « en même temps » et grand écart. Quand le Président Macron prône, avec justesse, le fait de Faire Société, comment le premier ministre Castex peut-il appeler à « chacun chez soi » ? Faire Société, c’est faire attention aux autres, faire preuve de solidarité, de Fraternité, c’est respecter les gestes barrières et faire attention à l’autre. Chacun chez soi, c’est la victoire de l’individualisme sur la société.
Sans parler des propos excessifs du ministre Darmanin, sûrement très fatigué, qui est choqué par les rayons hallal et cacher dans les supermarchés ! Préfèrent-ils des commerces communautaires pour ne pas être choqué par ces rayons ? la Laïcité, ce n’est pas le rejet des religions, ce n’est pas tout sur l’Egalité, rien sur la Liberté, c’est le subtil équilibre entre Liberté et Egalité. Darmanin a tort de chercher à stigmatiser les rayons hallal ou cacher.
La Laïcité, c’est la liberté de manger hallal, cacher ou vegan, c’est la liberté de croire ou de ne pas croire, la liberté de culte, la liberté de suivre ou de ne pas suivre les préceptes d’une religion dans la sphère privée, intime, et non pas la négation des religions, c’est l’absence de dogmes religieux dans la sphère publique, pas de croix dans les écoles publiques, pas de voile dans les sorties scolaires, pas de voile dans les auditions au Sénat ou à l’Assemblée, c’est la possibilité d’enseigner la Shoah ou le darwinisme dans toutes les écoles, pas l’interdiction des rayons hallal…
Nous sommes bien armés et nous gagnerons cette guerre car nous avons les armes pour remporter ce combat, les armes forgées par nos glorieux Pères tout au long de l’histoire de France, les armes issues des Lumières : Liberté Egalité Fraternité Laïcité !
Nous ne nous soumettrons plus !
Patrick Pilcer
Conseil et Expert sur les Marchés Financiers